Projet Contact : L’expérience des donneurs et donneuses de gamètes contacté·e·s par une personne issue de leur don
Après que l’anonymat des dons de gamètes a été le principe organisateur de la procréation assistée jusqu’aux début des années 2000 dans de nombreux pays, de plus en plus de voix s’élèvent, au Canada et ailleurs, pour revendiquer un meilleur accès aux origines des personnes conçues par don. En parallèle, tout un marché s’est développé autour des tests d’ADN visant à identifier des origines dites « ethniques » et des personnes apparentées par l’intermédiaire de la généalogie génétique. Plusieurs personnes apprennent ainsi inopinément être nées d’un don de gamètes alors que d’autres se saisissent de ces bases de données commerciales pour contourner les règles d’anonymat en vigueur dans leur pays et identifier leur donneur ou donneuse. Que se passe-t-il lorsque les personnes retrouvent le donneur ou la donneuse à l’origine de leur naissance ? Les recherches empiriques restent encore peu nombreuses sur le sujet.
Le projet CONTACT vise à examiner les situations dans lesquelles un donneur ou une donneuse de gamètes est directement contacté·e par une personne issue de son don qu’iel ne connaissait pas au préalable. La recherche permettra de mieux comprendre ce qu’implique l’extension progressive de l’accès aux origines dans la procréation assistée avec tiers donneur. Elle donnera des pistes pour les intervenant·e·s œuvrant dans le domaine de la procréation assistée quant à l’accompagnement des usagèr·e·s et pourra être mobilisée par les législateurs s’intéressant à la question.
Ce projet est mené par la chercheure principale Anaïs Martin (UQO) ainsi que la co-chercheure Isabel Côté (UQO).
Ce projet est rendu possible grâce à l’apport financier du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) [Chaire de recherche du Canada sur la procréation pour autrui et les liens familiaux, 2020-2025].