Étude PREFER
Grâce au perfectionnement des technologies de la reproduction et à des avancées législatives récentes au Québec et au Canada, il est désormais possible pour les jeunes trans et non-binaires (TNB) de conserver leurs gamètes (sperme, ovules) afin de pouvoir les utiliser plus tard dans leur vie s’ils ou elles décident de fonder une famille. Cette option leur offre la possibilité d’être lié.es génétiquement à leur futur enfant. La préservation de la fertilité est une pratique récente et peu documentée à l’échelle internationale. Le recours à cette technique de procréation assistée soulève plusieurs enjeux aux plans familiaux et éthiques, comme en témoignent les préoccupations des parents quant au bien-être de leur enfant qui amorce une transition médicale. Différents facteurs es pressions valorisant la préservation de la fertilité à un âge ou les jeunes n’aspirent pas nécessairement à la parentalité. Ce projet vise donc à mieux comprendre comment s’actualise le désir de préservation des gamètes de jeunes trans québécois et la façon dont leurs parents participent aux discussions sur le sujet, de sorte à construire une conception globale et intégrative du sujet.
Les résultats obtenus permettront de développer des formations continues pour les intervenant·es œuvrant en santé et services sociaux afin de les sensibiliser aux besoins des jeunes TNB et de leur famille, de contribuer à mieux soutenir les parcours de transition de ces jeunes et de favoriser l’épanouissement de leurs relations familiales. Ce projet vise également à développer un outil de soutien à la prise de décision basé sur les expériences de jeunes et de parents.
Ce projet de recherche est un partenariat avec l’organisme Jeunes identités créatives et la Clinique de diversité de genre du Centre hospitalier universitaire (CHU) Ste-Justine et est conduit par le chercheur principal Kévin Lavoie (U. Laval) ainsi que les co-chercheur·es Nicholas Chadi (U de Montéral), Lyne Chiniara (U de Montéral)., Isabel Côté (UQO) et Annie Pullen Sansfaçon (U de Montréal)
Ce projet est rendu possible grâce à l’appui financier de l’organisme subventionnaire Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH), [Développement Savoir, 2020-2022].